L’observation des oiseaux est à elle seule une raison de se rendre en Islande.
L’isolement et le caractère protecteur de l’île ont permis à plus de 70 espèces de se développer et de coloniser l’île.
A ces habitants permanents s’ajoutent quelques 230 espèces qui utilisent l’île comme étape lors de leurs migrations : arrivent alors et pour quelques jours seulement des milieux d’oiseaux d’une même espèce qui font une pause dans leur long voyage, profitant des immenses étendues pour se reposer et se restaurer.
Même si la chasse existe, le nombre de prédateur est faible et les oiseaux sont peu menacés : ils se laissent donc approcher et observer très facilement.
Des sites exceptionnels permettent tout autour de l’île de les découvrir dans un environnement protégé et conservé.
La passion des Islandais pour leurs oiseaux n’est pas que scientifique : c’est une coutume de guetter en avril le retour de certaines espèces comme le pluvier doré, signe que le printemps et les beaux jours sont de retour.
L’homme effectue des prélèvements sans risquer de mettre en péril cet équilibre fragile.
La chasse est peu pratiquée et ne concerne que quelques espèces, ou certaines périodes.
La récolte des œufs est courante sur toute l’île pour des consommations locales.
Des côtes jusqu’au centre des terres, il faut être attentif car chaque pré, chaque étendue d’eau, chaque rocher est l’occasion d’observer une nouvelle espèce.
A la fin de l’été, les cygnes et les oies se regroupent sur les lacs avant leur long voyage vers des quartiers d’hiver plus ensoleillés.

Une des espèces les plus exceptionnelles à observer est le macareux moine.
Souvent appelé « perroquet des mers » à cause de son bec multicolore, il colonise les falaises des côtes sud et se laisse approcher très facilement.
Ils reviennent en mai pour nidifier : les nids sont en fait des terriers tapissés de plumes.
Les îles Westmann sont un bon point d’observation pour admirer leur retour et la confection des premiers nids.
Des milliers d’oiseaux effectuent pendant l’été des aller retour en mer pour ramener à leurs petits de quoi se nourrir.
Il est fréquent de les voir voler ou attendre sur le bord de la falaise avec de petits poissons dans le bec.
La pointe de Dirholaey, près de Vik sur la côte sud est Un des points d’observation privilégié avec sa falaise qui tombe à pic sur la mer et une immense plage de sable noire.
Les petits macareux prennent leur premier envol au mois d’août, surveillés par leurs parents et admirés par de nombreux amateurs.
La colonie de Skrúður Island compte plus de 150 000 couples.
Le nombre total d’oiseaux sur toute l’île approcherait les 10 millions.
A elles seules les îles Westmann compte 7 millions d’oiseaux. Il y existe une tradition durant l’été : les enfants recueillent les jeunes macareux désorientés par les lumières artificielles et égarés dans les jardins pour les relâcher en bord de mer.

Sur les côtes, on peut admirer de nombreuses espèces de mouettes (mouette tridactyle, Stern arctique, le pétrel fulmard ou le fou de bassan).
Le petit port de Arnarstapi sur la péninsule de Snaefellsness est un très joli point d’observation.
Nichant sur la côte, sur des zones rocheuses peu escarpées, l’Eider est facilement observable.
Les sternes arctiques viennent nidifier en Islande l’été après un long périple depuis les côtes d’Afrique du sud. Elles y retournent dès l’automne.
La seule activité artisanale liée aux oiseaux est la récolte du duvet des Eiders qui est très recherché pour son exceptionnel pouvoir isolant.


Le lac Myvatn est le lieu de prédilection pour l’observation des cygnes et des canards. 15 000 couples de 15 espèces différentes viennent y nidifier
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