Nuances d'Islande 

 
 
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De solides montagnes plongent dans l’océan, forment une muraille protégeant l’intérieur des terres, et forcent la route à serpenter le long des fjords.

Telle est la région des fjords de l’est : rude et exigeante, c’est aussi la région la moins habitée d’Islande (moins de 5% de la population pour un cinquième du territoire).

Pas de raccourci, il faut suivre la côte pour gagner la partie nord du pays.
Presque 700 kilomètres de route, qui s’éloignent rarement de plus de 300 mètres de la côte, et donnent souvent l’impression de ne pas avancer quand il faut aller tout au fond d’un fjord pour se rendre sur l’autre rive, seulement distante de quelques centaines de mètres.

Au fond de chaque fjord un village de pêcheur se cache, profitant de cet abri naturel où les eaux restent calmes même lorsque les grandes tempêtes d’hiver se déchaînent.

Hafrahvammagljúfur est un des plus spectaculaires canyon d’Islande.
La route F910 permet d’y accéder avec un véhicule tout terrain : la construction du barrage de Karahnjukar fournira bientôt un accès plus simple par une route goudronnée.

Ainsi disparaîtra cet incroyable sentiment de solitude que l’on ressent à la découverte de cette vallée protégée.

On estime l’âge de ce canyon à environ 4 000 ans. C’est peu car il faut souvent des centaines de milliers d’années pour qu’une rivière creuse lentement sont lit.
C’est donc une succession d’évènements exceptionnels qui a donné naissance à cette formation.

A la fin de la dernière ère glaciaire, de grandes quantités d’eau issues de la fonte des glaces ont été libérées brusquement : ces crues cataclysmiques ont creusé la roche pour se frayer un passage.

L’observation attentive des falaises met en évidence les multiples strates constituant les parois, alternance de couche sédimentaires, éruptives : l’histoire géologique de l’Islande s’écrit sous vos yeux.

Chaque fjord est un écosystème unique et fragile, coupé du monde et protégé par les montagnes remparts qui l’entoure.

C’est le lieu de villégiature des cygnes blancs. En été des milliers d’oiseaux colonisent les eaux d’huile de chaque fjord, Seul le sillage de leurs déplacements silencieux trouble cette tranquillité.

Fáskrúðsfjörður abrite le petit village de Budir qui fut le port principal pour les pêcheurs français lors des campagnes de pêche à la morue.

Venant principalement de Bretagne, il y avait parfois 5 000 marins français et plus de cent goélettes mouillant dans le fjord !

La rudesse du métier et du climat provoquaient de nombreuses blessures et maladies : pour soigner les pêcheurs la France envoya plusieurs navires hôpitaux dans cette zone.
Un hôpital fut même construit sur place. Il n’est plus aujourd’hui qu’une ruine mais sa taille témoigne toujours de son importance.

Des relations souvent fortes s’établirent entre les habitants et les marins au gré des échanges commerciaux, des rencontres et des mariages. Le village garde le souvenir de cette période : les plaques des rues du village portent les noms en français et islandais.

La ‘fête des français’ est un des évènements forts de l’année.

Un sympathique musée raconte ces temps héroïques avec de très nombreuses photos d’époque : en sortant, n’oubliez pas d’y déguster les pâtisseries familiales qui vous donneront l’énergie nécessaire à la continuation de votre voyage.

A la sortie du village, un petit cimetière entretient le souvenir de tous ces marins disparus lors des campagnes de pêche. On estime à plus de 400 le nombre de navires perdus dans cette zone.

Si les tempêtes et les récifs étaient la principale cause d’échouage, l’alcoolisme, la fatigue et le manque d’expérience de capitaines souvent trop jeunes, provoquèrent de nombreux accidents.

La brume matinale joue souvent sur le fjord.

Un éléphant perdu en Islande ?

Ou quelque bête fantastique échappée d’une Saga en train de s’abreuver ?

Le rocher d’Hvitserkur est le reste érodé d’une cheminée volcanique.