Nuances d'Islande 

 
 
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Thingvellir (« Les plaines du parlement ») est à la fois un haut lieu historique et géologique de l’Islande.

A partir de 930 et pendant 300 ans, cet amphithéâtre naturel a vu siéger les représentants des régions et villes d’Islande, lors d’une réunion annuelle qui permettait de rédiger les lois, régler les conflits et élire les représentants.
Situé près du plus grand lac du pays, Thingvallavatn, Thingvellir rassemblait toutes les conditions pour héberger les parlementaires et leurs suites.

On peut y ressentir la puissance de l’écartement des deux plaques tectoniques sur lesquels reposent l’île. Mais aussi découvrir les grandes failles et la vallée de rift créée par leur écartement.

Le site de Geysir a donné son nom à l’étonnant phénomène des geysers.

Les geysers sont créés par une colonne d’eau profonde, chauffée par un affleurement du magma proche de la surface. La pression exercée par la profondeur permet un point d’ébullition de l’eau supérieur à 100°, relativement instable : l’ébullition est presque instantanée, générant des bulles de vapeur qui entraîne la colonne d’eau vers le haut, jusqu’à la surface.
La colonne se remplit à nouveau et le cycle reprend.

Les conditions d’existence d’un geyser sont précaires : le moindre changement dans l’alimentation en eau, dans la présence du point chaud, dans la forme et la taille de la colonne d’eau peut le voir disparaître ou bien s’intensifier.

Geysir, le grand geyser, est aujourd’hui endormi, mais chaque tremblement de terre dans la région peut le réveiller à nouveau. Ce fut le cas en juin 2000 quand un séisme a provoqué une brève reprise d’activité.

Strokkur est donc devenu le roi de Geysir avec ses 30 mètres de haut et sa régularité de métronome (il jaillit toutes les 7 minutes environ). Il ne faut pas rater la « bulle », moment unique où la vapeur remonte, créant en surface une bulle d’eau d’un bleu captivant..

Gullfoss, la « chute d’or » est la chute préférée des Islandais : 32 mètres de haut en deux cascades consécutives dans un canyon encaissé de 2,5 km de long.

Par beau temps des dizaines d’arcs en ciel jouent dans les embruns.

Cette merveille a pourtant failli disparaître au début du 20ème siècle quand elle a été vendue par le fermier qui la possédait à une compagnie étrangère pour un aménagement en centrale électrique !
Heureusement la fille du fermier a farouchement combattu ce projet, se rendant même à pied à Reykjavik pour convaincre le gouvernement de l’importance culturelle de cette cascade.
Elle fut aidée dans sa tâche par un jeune avocat qui deviendra plus tard président du pays.

Gullfoss est depuis un parc national protégé.

Malgré son débit, Gullfoss peut geler partiellement ou totalement en hiver. En 1930 et 1948, des crues gigantesques ont même submergé le canyon dans sa totalité.

Alimentée par le glacier Myrdalsjökull, Skogarfoss permet de ressentir ce qu’est la puissance d’une chute d’eau.

On peut s’en approcher au plus près, jusqu’à entrer dans les embruns, et vibrer au grondement assourdissant des mètres cube d’eau tombant des ses soixante mètres de hauteur.

Le large lit noir de la rivière donne une idée des débits que peut atteindre cette cascade.

Une légende raconte qu’un riche et avare personnage y jeta son trésor : seul un anneau du coffre a été retrouvé mais dans les reflets de la cascade on voit parfois briller les pièces d’or.

Seljalandsfoss ne mesure que 60 mètres de haut mais est la seule cascade derrière laquelle le promeneur peut s’aventurer.

Un chemin au pied de la falaise permet exceptionnellement de voir ce qui se passe de l’autre côté de la cascade.

Sur le bord de la route, on croise des dizaines de cascades, certaines si fines, que le vent empêche l’eau d’atteindre le sol : les embruns remontent pour alimenter à nouveau la cascade.

De la côte, si le temps le permet, les îles Westmann, émergent de la brume.

Une quinzaine d’îles et de nombreux îlots abritent les plus grandes colonies de macareux d’Islande. Ces îles sont le fruit d’un volcanisme intense.
La dernière née est l’île de Surtsey, enfantée par les éruptions de 1963. Quatre années d’activité volcanique lui ont permis d’atteindre 180 mètre d’altitude.

Surtsey est maintenant une réserve où seuls les scientifiques ont droit de séjourner : ils étudient comment la vie colonise petit à petit ce nouvel environnement.

En 1973, c’est au tour de l’île de Heimaey de connaître une éruption qui engloutie la moitié de l’île sous 30 millions de tonnes de lave. Prêts à tout pour défendre leur île, les habitants sauvèrent le port en arrosant continuellement le front de la coulée avec des millions de litres d’eau de mer par heure.
L’année suivante, ils étaient de retour sur l’île pour reconstruire leurs maisons.

La falaise percée de Dyrhólaey près de Vik et son immense plage de sable noir abritent des millions d’oiseaux.

Avec ses 120 mètres de hauteur, avançant telle une étrave dans l’Atlantique. Elle est le résultat lent et patient de la sculpture des vagues.

La petite plage de sable noir au pied de Dyrhólaey est bordée d’orgues basaltiques. Ces sculptures naturelles sont créées lors d’un refroidissement lent d’une coulée de lave.

A l’est, les aiguilles de Vik ne sont que des fantômes dans le brouillard, apparaissant et disparaissant au gré des éclaircies.

Vik est le village le plus au sud de l’Islande. Les falaises qui dominent la ville sont un terrain de jeu pour les enfants qui vont y récolter les œufs des oiseaux.

 

Il reste de nombreuses preuves de l’importance stratégique de l’Islande, notamment durant la seconde guerre mondiale.
Les hangars et les véhicules sont toujours utilisés dans les campagnes.
Des jeeps « Wilis » capotées avec une carrosserie en bois…

Et des hangars transformés en Etables protègent les moutons des intempéries…

Une base de l’Otan est toujours en activité près de Reykjavik.

On ne peut pas quitter la région du sud sans découvrir la fantastique palette de couleurs des montagnes de Landmannalaugar.

De l’ocre au rouge, en passant par le rose, le mauve,le jaune, le gris, tous les tons sont là faisant de cette région un défi pour le peintre. Au fil de la journée, le jeu des lumières accentue les contrastes donnant vie à tous ces paysages.

Les couleurs sont crées par la rhyolite : un refroidissement plus lent à permis des réactions chimiques liées à la forte activité géothermique locale.
L’acidité de la rhyolite empêche la végétation de s’installer, créant un désert dont les seules couleurs de cette palette minérale habillent les montagnes.

De peur des êtres surnaturels qu’ils pensaient y trouver, les fermiers Islandais ont longtemps évité cette région, même si des moutons s’y égaraient.