Nuances d'Islande 

 
 
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L’Islande possède un emplacement géographique presque unique sur notre planète.

Son existence est liée à la combinaison d’un point chaud et de la dorsale atlantique qui sépare les plaques nord-américaine et eurasienne.
Sans ce point chaud, l’île ne serait pas visible et se trouverait au fond de l’océan, comme de nombreuses autres régions dans l’Atlantique.
Les deux plaques supportant l’île s’éloignent chaque année de 2 cm. L’espace libéré est en permanence rempli par du magma provenant des profondeurs de la terre.

Aux alentours de Thingvellir, les nombreuses failles montrent cette activité permanente, et on passe sans s’en apercevoir d’une plaque à l’autre.
Le magma est proche de la surface et remonte tous les 4 ou 5 ans en moyenne sur l’un des nombreux points de l’île.

Le volcanisme très actif de l’Islande se rencontre partout dans le paysage : cratères, coulées de lave, failles mais aussi geysers, marmites de boue bouillonnantes, sources d’eau chaude, fumerolles, affleurements de souffre,

Un évènement particulier se produit lorsque l’éruption se produit sous un des nombreux glaciers de l’île : la lave en fusion fait fondre d’importantes quantités de glace et provoque des crues cataclysmiques.
En 1996, un débit de 45 000 m3 par seconde a dévasté le désert du Skeiðarársandur.

Les conditions de pression et température lors des éruptions et coulées sont le creuset idéal pour la formation de minéraux complexes (Quartz, Olivine, mica, jaspe, cristal de roche, zeolite,…).

Le musée de Petra, à Stöovarfjörour permet de les découvrir. Petra a consacré sa vie à la découverte des minéraux d’Islande et sa maison leur est consacrée.

Le Spar Islandais est un cristal transparent dont la propriété de double diffraction en a longtemps fait un produit recherché dans la fabrication des instruments d’optique.

Les zéolites, et spécialement les scolécites et leurs fines aiguilles blanches, sont parmi les plus spectaculaires : ce sont des cristaux dissimulés dans des blocs de lave. Les plus beaux spécimens proviennent de Teigarhorn près de Berufjord.

Et si à côté de ces superbes minéraux, la lave vous semble d’une grande banalité, détrompez-vous ! Même si la lave islandaise est principalement basaltique, les formes, la structure et les couleurs rencontrés dépendent des températures, pression, environnement qui existaient au moment où la lave s’est répandue.
En plus de son caractère esthétique, cette diversité apporte de nombreuses informations sur le déroulement du cataclysme.

Les orgues basaltiques sont le résultat d’un refroidissement lent qui a permis la formation progressive de structures organisées. La forme en hexagone est naturellement celle qui permet de remplir un espace le plus efficacement, tout en ayant un nombre de face suffisant pour assurer la solidité de la structure.

La lave cordée est créée si la lave se refroidit alors qu’elle est toujours en mouvement. Les cordes donnent toujours le sens de la pente au moment de la coulée.

La nature y trouve son compte et entre chaque corde existe un micro-univers végétal, protégé du vent par les crêtes qui l’entoure, et conservant mieux l’humidité.

La lave en coussin que l’on peut trouver à Drekagil est souvent créée lorsque la lave sort sous un glacier ou sous la mer et se vitrifie immédiatement en formant ces sortes de coussins.

Dans les blocs brisés, on peut observer que les structures centrales du coussin, qui ont refroidit plus lentement que la surface, sont plus fines.

Certains champs de lave paraissent chaotiques et les blocs ont des arrêtes tranchantes : ils sont le fruit d’un refroidissement perturbé par des dégagements gazeux qui ont empêché la formation d’une structure lisse et uniforme.

Mais l’animal le plus étonnant de ce bestiaire minéral est la pierre ponce. On la trouve notamment à Askja, dans le massif des Dyngjufjöll. Sa principale caractéristique est d’être une pierre… qui flotte !
Cette surprenante particularité provient des très nombreuses bulles de gaz enfermées dans la pierre.

Partout le long des chemins les pyramides de pierre n’ont rien de naturel : ce sont des cairns. Ils servent depuis toujours à baliser les chemins ou plus souvent les directions à prendre. Apporter sa propre pierre à un cairn porte bonheur.

La région de Laugahraun est formée de rhyolite et non de basalte.

La rhyolite a une concentration plus élevée en silice avec une pâte plus vitreuse qui s’est écoulée plus lentement. Elle peut se présenter sous une forme vitrifiée lorsqu’elle se refroidit très rapidement : c’est l’obsidienne, brillante et tranchante.

L’oxydation de la rhyolite produit toutes ces nuances de couleurs allant du jaune au rouge.

L’activité volcanique constante et la proximité du magma rend disponible une énergie naturelle, renouvelable, non polluante et à moindre coût : la géothermie.
Les seules fumées que l’on peut voir monter dans le ciel de l’Islande ne sont pas des fumées d’usine, mais la vapeur issues des sources d’eau chaude.

La centrale de Krafla est une des centrales géothermiques implantées en Islande. Elle permet de fournir en électricité toute la région nord.
Elle est placée à proximité d’un des points volcaniques les plus actifs d’Islande : le volcan Krafla.
L’eau chaude est aussi utilisée directement dans les chauffages : l’eau est acheminée à travers des conduites externes dont l’isolation permet de ne perdre qu’un seul degré sur trente kilomètres parcourus.
L’isolation des conduites est telle qu’en hiver la neige ne fond pas sur les tuyaux.

La ville de Reykjavik a bénéficié en 1930 du premier vrai chauffage urbain alimenté par la géothermie : une centaine de maisons, un hôpital et une école étaient ainsi alimentées. L’eau à très haute température est captée à 2000 mètres de profondeur et fait tourner une turbine qui génère l’électricité.

Une utilisation plus simple est faite des nombreuses sources d’eau chaude disponibles : des serres produisent de nombreux fruits et légumes qui normalement devraient être importés. Mais l’utilisation la plus courante reste les bains bouillonnants, les saunas et les piscines d’eau chaude qui sont tant appréciées des Islandais.

Le Blue Lagoon est un lagon artificiel dont l’eau provient de la centrale géothermique de Svartsengi : la couleur bleu laiteux est due au mélange minéral de silice et de calcaire.

Qui peut dire qu’il ne pousse pas de banane en Islande ? La ville de Hveragerdi est fière de faire partie des producteurs de banane européens grâce à ses serres et à la géothermie.